BASA

- 143 - Autrichien, il donna le temps de monter à sa garde consulaire qui suivait à quelques pas de distance; alors la scène changea, et le détachement Autri– chien, avec l'officier commandant, fut lui-même entouré et fait prisonnier. Le Premier Consul, revenu à Verrès le même jour 25 (1), se porta immédiatement en vue du fort de Bard, et par le sentier préparé par la troupe, il monta, avec le généra l Marescot, sur les hauteurs d'Albarède . pour mieux juger par lui-même de l'état de la place; s'étant convaincu de la nécessité absolue de s'emparer du fort et de l'impossibilité d'y réussir par les moyens ordinaires, à moins d'employer un temps considérable, il ordonna de l'emporter de vive force par escalade (2), malgré les observations contraires du commandant du gé– nie, qui ne partageait pas, sur cette entreprise, l'opinion du Premier Consul. Le général Buona– parte, traversant le plateau d'Albarède, rejoignit la grande route de la vallée près de Dnnnas (3); il s'arrêta toutefois un instant au pied de la des– cente, au canton de Rovarey, chez M. Nicco, ri– che propriétaire de l'endroit, et y fit reposer sa garde; on lui distribua du vin e t des vivres que le Premier Consul paya lui-même. Si l'on croit ce que M. Nicco rapporte de la contenance du géné– ral Buonaparte pendant le séjour qu'il fit dans la maison, l'affaire du col de Jou, que nous venons de citer, ne serait pas dépourvue de ressemblance ; car Buonaparte, à la halte de Rovarey, avait l'air (1) Dumas. (2) Dumas. \3) Témmgnages verbaux.

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