BASA
-IH- inquiet et tournait souvent autour de lui des re– gards soupçonneux, comme une personne qui craint quelque danger imminent; cette circonstance ren– drait aussi, po11r le moins, bien douteuse l'asser– tion de quelques écrivains qui prétendent que le Premier Consul, fatigué de la montée d'Albarède, s'était endormi sur ce plateau, couché sur le gazon, et que les soldats, en passant à côté de lui, pre– naient les plus grandes précautions pour ne pas l'éveiller. Cep1=mdant, avant d'exécuter l'attaque ordon– née (1), le commandant du fort fut sommé pour la troisième fois; on le menaça même d'emporter la place d'assaut; mais, pour la troisième fois aussi, le commandant répondit avec fermeté qu'il était préparé à le soutenir. En conséquence, le général Berthier donna les dispositions nécessaires au gé– néral Loison (2) pour l'assaut fixé pour la nuit du 25 au 26 mai : trois colonnes de trois cents grena– diers, soutenues chacune par des réserves, s'apprêtè– rent à cette opération qui devait avoir lieu simulta– nément à trois endroits différents (3); les deux pre– mières, conduites par le général Gobert et le chef de brigade Dufour, étaient destinées à agir, l'une contre l'ouvrage supérieur du côté de Donnas, et l'autre contre les deux enceintes palissadées qui couvraient la porte principale de la forteresse ; la troisième attaque n'était qu'une bruyante démons– tration pour passer la Doire, sous l'ouvrage infé– rieur, dans le but de diviser l'attention des assié- (i} Dumas - Jomini. C2) Carte par Duponi. (3) pu~~s.
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