BASA
- 145 - gés (1); c'est pourquoi un radeau avait été préparé à l'abri des habitations voisines de la Doire au pied du fort (2). A minuit, heure convenue, les. colonnes s'ébranlent en silence; celle du général Gobert arrive au pied ne l'enceinte de l'ouvrage supérieur, tandis que le chef de brigade Dufour conduit .l'autre contre les retranchements palissadés de la porte principale. Le vigilant Bernkopf ne se laisse ni surprendre ni intimider; au moment où les assaillants s'apprêtent à appuyer les échelles contre la magistrale de l'ouvrage supérieur, une grèle de balles partit des créneaux de l'enceinte dans toutes les directions ' tellement nourrie et si bien dirigée, que l'attaque manqua complètement; l'ennemi fut forcé à la retraite, laissant le terra in jonché de morts et de blessés; parmi ces derniers, se trouva le général Loison. L'action confiée à la deuxième colonne contre les enceintes palissadées ne réussit pas mieux que celle confiée à la pre– mière (3), car, quoique les assaillants eussent i·éus– si à abattre les palissades des enceintes et à s'ap– procher de la porte de la forteresse, pour en baisser le pont-levis, ils furent accueillis, dans cet instant, par une vive fusillade de front, fournie soit par le flanc du demi-bastion établi sur l'enceinte tournée vers Bard, soit par les feux du corps de garde cons– truit sur la porte susdite. Tandis que ces décharges commencèrent à mettre du désordre et de l'hésitation dans les rangs républicains, des grenades, des obus, des bombes chargées et des quartiers de rocher rou- (i) Dumas. (2) Témoignages verbaux... (3) Dumas. 10
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