BASA

- 146 - lés du haut du Fer-à-cheval, le long du ravin qui sert de fossé naturel à la porte attaquée, ainsi que le long des pentes au pied desquelles appuyent les enceintes palissadées, tombent à l'improviste et en grande quantité sur le flanc gauche des assail– lants; ceux-ci ne pouvant résister à cette pluie de projectiles, qui frappent et éclatent en même temps de flanc et de front, ne pensent plus qu'à quitter précipitamment ce lieu de désolation E:t à se retirer dans la ville, emportant le chef de brigade Du– four grièvement blessé (a). La démonstration pour le passage de la Doire . eut un résultat semblable aux précédents; une bombe chargée, que l'on fit rouler de l'ouvrage intërieur le long des pentes rapides du rocher, tomba heureusement sur le ra– deau et le coula à fond avec les troupes qui le montaient. En comparant l'audace de ces trois at– taques à la fermeté avec laquelle elles furent soutenues et déjouées, on ne peut s'empêcher de conclure que le capitaine Bernkopf s'y acquit une gloire immortelle, en démontrant ce que peut un brave à la tête d'une poignée de soldats détei·mi– nés; la prévision du général du génie Marescot fut ainsi avérée. Les historiens Français (1) avouent eux-mêmes que cette affaire coûta aux assaillants deux cents hommes, tant tués que blessés, c'est-à– dire que le nombre d'ennemis hors de combat dé– passa de beaucoup celui de la garnison du fort. Après cette tentative infructueuse èt meurtrière, (a) En déblayant le ravin et Je terrain en avant de la porte du fort occupé par les deux enceinies palissadées, pour construire la nouvelle place, on trouva une très grande quantité de bombes, de grenades, d'obus, etc. qui attestent la résistance vigoureuse des assiégés. (!) Jomini, Dumas.