BASA
- 147 - le commandant Autrichien fut sommé pour la qua– trième fois (1); il répondit encore que ses instruc– tions et le soin de son honneur lui prescrivaient de se défendre jusqu'à la dernière extrémité. Les Français ne songère,nt donc plus qu'à resserrer davantage le fort et à pousser avec vigueur le siège, dont la conduite fut laissée aux troupes du général Chabran (2); elles étaient descendues du Petit-Saint-Bernard et avaient remplacées celles du général_Lannes, le 24 mai. Les assiégeants désespéraient désormaid de trou– ver des emplacements propres à ruiner le fort; car ceux qui se trouvaient dans les environs, et · dont on s'était déjà servi pour placer de l'artillerie, avaient été reconnus ou trop bas ou trop élevés, par rapport aux ouvrages de la place, pour en espérer de l'effet; on s'avisa enfin de braquer une pièce vis-à-vis de la porte principale de la forte– resse pour en abattre le pont-levis et par là en– trer dans le fort; on choisit, dans ce but, l'église paroissiale, dont la situation parut favorable (3). On voulut d'abord se servir comme embrasure d'une de ses croisées, de l~quelle on apercevait l'ob– jet à abattre; mais cette croisée étant trop élevée au dessus du pavé, les Français ne jugèrent pas pru– dent de travailler ni à la construction d'une plate– forme convenable, ni à l'embrassement du parapet pour pouvoir mettre la pièce en batterie, de crainte que la perte de temps et surtout le bruit caQsé (i) Jomini, Dumas. (2) Carte par Dupont. (3) Jomini, Dumas. (4) Témoignages verbaux. i5) Renseignements. ·
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