BASA
-13- peu déchue lorsque deux de ses membres lui don– nèrent tout-à-coup un éclat et une fortune qu'elle n'avait jamais eue. Noble Nicolas de la Crête exerça d'abord, à Aoste, le notariat, carrière traditionnelle dans sa famille. En 1529, il fut conduit à la Cour de Savoie, en qualité de sous-secrétaire, par Jean Vulliet, premier secrétaire de Charles-le-Bon. Après avoir servi à diverses ambassades, et notamment à celle qui alla négocier auprès de François r•r la neutralité de la Vallée d'Aoste dans les guerres entre ce roi et Charles-Quint, il acquit, l'an 1543, du duc Char– les nr, sous grâce de rachat perpétuel et pour le prix de 1500 écus 1l'or, la seigneurie de Doues. Celle-ci fut démembrée, à cet effet, du mandement de Quart et, à la mort de noble Nicolas, survenue dix ans après, elle passa à son fils unique Aimé– Gaspard. François de la Crête, capitaine dans les milices d'Aoste, joua un rôle plus modeste que son frère Nicolas, mais il eut, en revanche, la gloire de don– ner le jour à l'illustre Jean-François de la Crête, premier baron de Gignod et secrétaire du duc Em– manuel-Philibert et de son Sllccesseur. Né à Aoste en 1542, Jean-François n'avait pas dix-sept ans quand il perdit à bref intervalle son père et sa mère. Ce que Jean Vulliet avait fait pour Nicolas de la Crête, un autre Valdôtain, pro– bablement, Jean Fabri, le fit pour Jean-François. Vers 1563, il l'introduisit à la Cour, le forma à la vie politique et, ayant découvert en lui l'étoffe d'un habile diplomate, il le fit nommer sous-secrétaire d'Etat. A la mort de Jean Fabri, en 1576, il fut chargé de régir les affaires relatives au Piémont ,
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