BASA

-148 - par l'une de ces expéditions ne donnât l'éveil aux assiégés; ensuite de ces considératic1ns, on déter– mina de placer la bouche à feu sur le vestibule de l'église susdite, au pied du clocher qui la cou– vrait de flanc du côté du fort; mais de cet empla– cement inférieur de quatre mèt'res au niveau de la porte de la place, on ne voyait pas le pont-levis, et la direction du tir était interceptée par la saillie d'un angle de l'habitation de M. le curé; cepen– dant le canon tonna et fit écrouler un pan du fai– ble mur de l'enceinte qui joignait la porte prin– cipale au Fer-à-cheval (a); le pont-levis resta intact, l'ennemi ne chercha pas à aborder la brèche, par– ce qu'il ne pouvait avoir oublié si tôt l'issue fu– neste d'une opération semblable tentée dans la nuit du 25 au 26 mai (b). Le plapement du canon au pied du clocher a induit en eneur beaucoup d'historiens, qui ont donné pour certain que la pièce avait été mise en batterie sur le clocher même. Il est de fait que cet édifice n'a ni la solidité, ni la capacité requise pour recevoir dans son intérieur une pièce d'artillerie, même du plus petit calibre, pour résister à la secousse produite par l'explosion, (11) On distinguait encore parfaitement la brèche à côté de la porte contre l'escarpement du rocher, lorsqu'on a démoli l'enceinte pour remplacer celle qui existe à présent. , (1' 1 En cherchant le motif qui a pu donner lieu à l'opinion générale sur le placement du canon dans Je clocher, nous pensons l'avoir trouvé au moyen du raiwnnernent suivant. Depuis la rue de Bard pour arriver au péristyle de l'église, il faut monter un escalier découvert, assez long, étroit et tortueux, semblable à peu près aux escaliers or– dinaires des clochers de village; la base du clocher appuye sur le sol du péristyle même dont il ferme l'un des côtés. Or, le canon ayant été traîné par cet escalier pour être placé c<Jntre la base du clocher, il eit très probable que toutes ces circonstances réunies aient causé - l'erreur que nous avons signalée.