BASA
- 152 - Aussitôt après avoir · pris possession du fort, les Français le démantelèrent, emportant l'artillerie e t les munitions qui restaient (1); par l'inadvertance et la maladresse d'un soldat, en déchargeant une bombe près du magasin volant à poudre, placé, comme nous l'avons indiqué, derrière la deuxième enceinte de la ville à la porte d'Ivrée, ce bâtiment prit feu et sauta avec tous les approvisionnements qu'on y déposait, à mesure qu'on les descendait du fort; plusieurs soldats et même des habitants périrent ou furent plus ou. moins grièvement bles– sés par suite de cette explosion. Dans la même année de 1800, le fort fut démoli de fond en comble (2); le commandant Français Belleville présida à cette œuvre de destruction; quatre ans plus tard, une commission composée de MM. Lapisse, chef de bataillon du génie, Mariès, ingénieur des ponts et chaussées, et Jacquemet adjoint, pour le maire de Bard, arrêta la démoli- .tion et la vente des matériaux provenants des dé– fenses en maçonnerie qui obstruaient la traversée de Bard ; elle fixa aussi le comblement des fossés en avant des corps-de-garde sur la route et l'é– largissement de celle-ci, partout où il était prati– cable. En 1806, une autre commission dont fai– saient partie MM. Dallou François, délégué du Sous-préfet d'Aoste, Chiodo, lieutenant du génie militaire (a), et Jean-Mathieu Pastor, syndic de Bard, procéda à la remise à la Commune, de dif– férentes bâtisses et portions de terrain que le gou- (f ) 'Nmoignàges verbatix. (2) Témoignages verbaux. (11) Il est maintenant colonel directeur du génie marîtilne.
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