BASA

- 160 - quelques années après la moitié du XVIe siècle, prolo-médecin du Duché d'Aoste, homme fort dis– tingué par son caractère et son savoir, Pierre Roncas exerça avec grande réputation la charge de syndic de la ville d'Aoste, conjointement a.vec Nicolas Aymonet Saluard, syndic du Bourg; on les trouve en fonctions en l'année 1565. La "famille Roncas, d'une condition d'abord bour– geoise, était originaire du Valais. Le père du mé– decin avait le premier passé les Alpes. L'éducation qu'il donna à son fils, dans le duché d'Aoste, fut très soignée; celui-ci en fit autant pour Pierre– Léonard, qui ne tarda pas à se faire remarquer dans notre ancien Duché et même à la Cour du Duc Cbarles-Emmanuel I-'. Nous ne pouvons sans doute pas suivre Léonard Roncas dans les premiers pas de sa carrière sociale et politique; nous , nous bâtons, pour arriver au but principal de ce petit mémoire, de faire obser– ver qu'en l'année 1588, Léonard Roncas était déjà conseiller intime et secrétaire d'Etat du Duc Char– les-Emmanuel. Bientôt après, ·il était annobli avec la devise, omnia cum lumine, laquelle, dit De Tillier, exprimait admirablement l'estime que le Prince faisait de son talent et de son caractère. Il fut pllls tard, par lettres-patentes du 28 mai 1596, créé Pair de terres dans le duché d'Aoste. Ce titre donnait à Léonard Roncas rang et place parmi l'ancienne noblesse. Le même prince le cboisit alors pour son premier ministre dans les affaires d'E– tat et des finances. Il lui inféoda quelque tamps après la Seigneurie de Chatel-Argent, que le Duc venait d'ériger. Pour témoigner de sa confiance af– fecttJeuse en son premier ministre, Charles-Em-

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