BASA

- 161 - manuel envoya Pierre-Léonard Roncas auprès de Sa Majestê Catholique, Philippe IIf roi d'Espagne, pour ramener ses enfants, qui avaient passé quel– que temps à la Cour de ce prince. C'est à son retour d'Espagne, dans les dernières années du XVI• siècle, que le baron Roncas fit bâtir à Aoste, le palais qui porte son nom, et qui reste toujours un bijou d'architecture dans notre ville. En 1605, ce palais était achevé. On ne dit rien qui ne soit confirmé par l'histoire, en assurant que l'illustre Léonard Roncas fut plus de vingt fois envoyé par le Duc Charles-Emmanuel le Grand, en ambassades auprès des plus grandes Cours de l'Europe. A la mort de ce prince, arrivée en 1630, le baron Roncas mit, avec le même zèle, son expérience des choses et sa fidélité au service des trois ducs de Savoie, qui se succédèrent im– médiatement, Victor-Amédée I"', Victor-François– Hyacinthe et Charles-Emmanuel II, qui, selon les historiens, fit fleurir, avec les conseils de son ha– bile ministre, le commerce et les arts. Léonard Roucas fut aussi, sous ces trois princes, accrédité plusieurs fois ministre d'Etat auprès de différentes Cours de l'Europe. Vers les dernières années de sa vie, il fut créé seigneur de Banna Valle dans le Vercellais. Comblé d'honneurs et de vrais mérites, Pierre– Léonard Roncas, fortifiê par les secours de !a re– ligion, qu'il avait toujours respectée et aimée, mou– rm le 11 d8s calendes de mai, - 21 avril - en 1639, à l'âge de 77 ans, après une 'carrière politi– que de plus de 50 ans. Au sommet de cette exis– tence du ministre d'Etat chrétien, il faut admirer comme le plus beau fleuron d'une gloire bien rare, H

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