BASA

- 162 - cette fidélité inébranlable à la religion, à son prince et à sa patrie, qu'il unissait dans un même dévoue– ment, et que les malheurs, pas plus que les suc– cès, n'ont jamais pu surprendre. CHAPITRE IL NAISSANCE, ÉDUCATION DE LOUISE RONCAS ET COMMENT ELLE SE PRÉPARE A LA VOCATION RELIGIEUSE . .Marie-Louise Roncas naquit à Aoste en 1596, d'une des plus nobles familles de cette ville. Son père fut le baron Pierre-Léonard Roucas, dont nous venons d'exquisser la vie à grands traits; et sa mère, la baronne Jeanne-Marie Favre des seigneurs de ·Courmayeur. Sa première éducation sur les genoux de sa mère s'inspira aux plus pures sources de la piété et de l'amour de Dieu. Comme présage de ce qu'elle serait un jour, la jeune Louise façonnait des petits autels, au pied des– quels elle aimait à soupirer les premiers élans de son âme vers Dieu. Ainsi elle apportait un témoi– gnage de plus à cette leçon de l'expérience, que le bien ou le mal moral de l'homme mûr se trouve en germe dans les goûts et les leçons de ses pre– mières années. Envoyée dans le monastère de Sainte-Marguerite de Verceil, où, pour la première fois, son cœ ur se prit à désirer la solitude du cloître, Louise en fut bientôt retirée pour passer à celui des Grâces à • Villafranca près Pignerol. Ses parents, connaissant ses goûts, pensaient qu'elle voulait revêtir l'habit religieux dans cette maison ; mais son cœur ne le )q.i disait pas, parce que là E;llle ne trouvait pas une