BASA
- 163 - parfaite observance des règles. Le monastère de Sainte-Catherine d'Aoste, qu'un de ses parents lui proposa, ne fut pas non plus de son goût. La pu– reté de ses intentions y appréhendait la protection et l'espérance de ses proches. Elle voulait elle, dans ses plus ardents désirs du voile religieux, un cloître, où l'observance de la règle serait dans toute sa ferveur. En ce temps, Mm• De Vaudan nourrissait dans son cœur, i>ous le souffle de l'inspiration di– vine, le projet de fonder à Aoste, une maison de l'Ordre de la Visitation, instituée depuis quelques années par saint François de Sales. Consultée à ce sujet, la demoiselle Roncas opposa quelques dif– ficultés, parce qu'elle ne pouvait encore entendre que, sous les apparences d'une règle qui n'offre rien de sûr, put s'abriter la ferveur des ordres les plus austères. Mais les répugnances disparurent par la lecture assidue du livre de !'Introduction d la vie dèvote, que Dieu lui mit entre les mains. Plus d'une fois aussi, elle avait vu à Turin saint François de Sales, alors que. le saint évêque expo- 8ait le SAINT SUAIRE, à la vénération du peuple. Depuis lors, elle s'attacha affectueusement à l'INs– TITUTION de ce législateur des âmes. Par des prières plus ferventes, par le jeûne, le cilice même et par un oubli progressif de sa vo– lonté propre, base de toute perfection, Louise Ron· cas demandait à Dieu la persévérance dans son pieux desseir., ~t se préparait ainsi à la mortifi– cation et aux sacrifices du cloître, comme toutes ses devancières, dans ce sublime état de la vir– ginité complète des ordres religieux. La divine Providence parut se rendre alors aux saints désirs
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