BASA
--- l64 - de certe âme ardente, en conduisant enfin à bon terme la fondation d'une maison de Visitandines dms la ville d'Aoste. C'était en 1631, le 12 octo– bre, onze années depuis la fondation de l'Ordre par saint François de Sales et sainte Jeanne-Françoise de Chantal. Dès que les sœurs fondatrices furent arrivées, Louise Roncas ne désirait rien plus ardemment que leur angélique compagnie, toutes les fois que ses devoirs de famille le lui permettaient. Dieu l'at– tirait' ainsi toute à lui. Cependant l'aînée de ses sœurs la devança ·dans l'entrée au couvent de la Visitation. On peut concl ure de là que les familles les plus distinguées de la ville d'Aoste s'empres– saient de confier l'instruction et l'éducation de leurs filles aux religieuses de saint François de Sales. La sœur de Louise avait même demandé à prendre l'habit de l'Ordre, et elle était d~jà reçue au noviciat, lorsque son fiancé alla au couvent la sommer de tenir sa promesse. Elle ne résista pas aux sollicitations qui lui furent faites; et les reli– gieuses rendirent grâces à Dieu de n'avoir pas permis qu'une personne, qui paraissait n'être pas appelée à l'état religieux:, fût entrée dans leur Or– dre. Louise profita de la circonstance et s'empressa de demander à remplacer sa sœur. La maison de la Visitation ne devait rien perdre au change. Le baron Roncas le savait lui-même, lorsqu'il disait à la supérieure 1.: qu'on lui avait rendu la chair et qu'on allait lui prendre l'esprit. » Louise Roncas brûlait chaque jour du désir d'aller rejoin~re les sœurs dans la solitude; mais il manquait encore à sa vocation, ce cachet de vérité, que l'on remarque dans la vie de tant de
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