BASA
- l nG - saints, les obstacles apportés par la tendresse pa - ternelle. Son père, qui l'aimait comme son cœur, qui la consultait dans les affaires les plus impor:.. tantes, si g rande était déjà sa prudence, son père qui la regardait comme l'ange tutélaire de la fa– mille, l'arrêta pour quelque temps aux: portes du cloître. Cette halte, qu'elle dut faire, ne lui fut pas inutile. Son cœur s'épura devant l'épreuve, que Dieu avait ménagé~ à sa vocation. Pendant ce temps, elle nourrissait souvent son cœur de la lecture de !'Introduction à la vie dévote, livre d'or, où le génie peut-ê tre le plus aimable a su entourer la vertu et ses austérités mêmes de tant de charmes et de g râces, que la paresse de l'âme ne saurait plus allég uer ses frayeurs, et le vice ses impos– sibilités . Louise Roncas, qu'on appelait déjà une véritable Philothèe , trouvait dans ce livre .toute sa consola– tion et un frein sa! utaire à la sainte impatience où elle vivait de pouvoir se consacrer à Dieu. E lle relisait souvent ces paroles du XXXVII" chapitre de !'In tr oduction : « Les désirs qui ne peuvent ê– tre effectués présentement, il les faut serrer en quelque coin du cœur., jusqu'à ce que leur temps soit venu. » Pour la rendre toujours plus pure, Dieu permit que cette âme fût travaillée de plusieurs scrupules. Tantôt, sous son désir ardent d'être toujours unie à Dieu d'esprit et de cœur, elle se persuadait, par une crainte excessive, que toutes ses prières étaient mal faites. Cette frayeur était pourtant une pre1 ve du mérite de son oraison . Tantôt, par son amour de la pureté d'intention dans les œuvres, attentif jusqu'aux pensées les plus intimes de l'âme, elle s'imaginait que dans toutes ses actions, même
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