BASA
16<1 les meilleures, elle n'agi~sait que pour plaire au monde. Mais, comme en témoignage que ses scru– pules étaient une véritable épreuve du ciel, elle fu t toujours soumise a son confesseur, qui bien souvent l'envoyait à la sainte communion, sans vouloir l'entendre en confession, sûr qu'il était de la pureté de cette âme sainte. L'obéissance ramena ainsi la paix dans son cœur. Vouée tout entière à l'imitatiQn de notre divin Sauveur Jésus, elle se passionna d'un saint amour pour tout ce que le divin Libérateur des hommes aimait pendant son passage bienfaisant sur la terre, et qu'il aime toujours dans les œuvres inimitables de la religion chrétienne. Les pauvres et les affli– gés étaient les privilégiés du cœur de la jeune Louise Roncas; en oux, elle voyait Jésus-Christ lui-même, selon la paro le divine du puissant Conso– lateur de toutes les misères humaines. Il n'est pas inutile de rappeler ici quelques-unes des industries charitables de cette fille de château. Dans ses appartements, elle ter,ait une petite pharmacie, toujours ouverte aux premiers besoins des gens pauvres. Ses mains angéliques préparaient les remèdes et les onguents, qu'elle appliquait elle-même sur les plaies. Quelque rebutantes qu'elles fussent, sa charité la mettait au-dessus ùe toutes les répugnances de la nature; et combien de fois ne vit-on pas cette enfant de haute noblesse, à genoux aux pieds d'un pauvre dont elle netto– yait les ulcères! Si l'indifférence de l'homme, qui n'a rien de plus dans son cœur, que les sentiments de la nature humaine, si cette indifférence, en pré– sence des douleurs de ses semblables, effraye par· fois, combien la tendresse d'nn cœur chrétien pour
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