BASA

-15- Réunis ensuite dans l'ancienne salle des audiences ou salle d'honneur, les membres de la Société en– tendirent la lecture d'une monographie de la Tour même de Villa où ils se trouvaient. Ayant rappelé les souvenirs à la fois touchants et terribles qui se rattachent à ce petit castel, le mémoire dépeint l'état délabré dans lequel il se trouvait, il y a deux ans seulement. A part la tour carrée qui remonte au Xll" siècle, à part aussi un grand monogramme du Christ et la salle des audiences dont l'unique, mais précieuse décoration, consiste en vingt-deux armoiries de différentes familles nobles, cette rési– dence n'avait plus rien qui frappât l'attention des visiteurs. Déjà la triple enceinte de murailles avait à peu près disparu et une partie des appartements n'aurait pas trop tardé à tomber aussi en ruines. Sans perdre du temps, le nouvel acquéreur fit exécuter dans ce man(lir diverses réparations re– marquables par le goût et l'intelligence qu'y dé– ployèrent plusieurs artistes. Le propriétaire visa surtout à ne rien abattre et à ne faire aucune ouverture nouvelle, tout en régularisant celles qui y existaient déjà, telle que la porte d'entrée de la tour. Le tout a été restauré à la manière du xv· siè– cle, époque à laquelle remonte une partie de cette demeure, et notamment les blasons et le mono– gramme mentionnés et qui sont dus évidemment au même pinceau qui décora, en 1463, la façade de l'église voisine de la Madeleine. Parmi les meu– bles qui parent aujourd'hui les appartements, les uns comptent déjà quelques siècles, les autres ne sont qu'une habile imitation de meubles anciens. Après avoir fait connaître ce rnant>ir dans sa

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