BASA

- 168 - de la douleur fit tomber demi-morte; et quelques instants après, elle entrait au couvent de la Visitation. Quels assauts aigus eut à soutenir cette âme que nous avons vue si sensible à la moindre souffrance d'au– trui! Mais Dieu la soutenait, et en son nom elle ac– complit avec joie ce premier sacrifice, qui devait décider de toute son existence à l'avenir. CHAPITRE III. COMMENT LOUISE FAIT SON NOVICIAT. La fille du baron Léonard Roncas était âgée de 25 ans, lorsqu'elle revêtit l'habit religieux, le 4 jan– vier 1632, le jour même, où sa sœur aînée, qui avait quitté la Visitation, se maria. La réflexion et les épreuves n'avaient point fait défaut à la vocation de la nouvelle novice. Il n'est pas facile de dire toute la ferveur avec laquelle elle se mit à observer les sain tes lois de son Ordre. Son cœur avait soif de per– fection, et au début de son noviciat, avec un cou– rage que Dieu seul inspire, elle en posa les plus so– lides fondements. Dès les premiers jours, elle se mit, comme un enfant entre les mains de la mère supé– rieure, en qui elle voyait Dieu. Cette âme choisie s'entendait déjà aux secrets de la perfection reli– gieuse; et c'était dans les desseins de Dieu, qu'au– cune épreuve ne devrait jamais l'étonner'; ni la ramener en arrière. Avec ce conseil intime que Dieu donne à ceux qu'il appelle à la conduite des âme~. la supérieure de la Visitation soumit à des épreuves fréquentes l'esprit d'obéissance et d'humilité de la novice. Les industries ne manquèrent pas. Souvent elle recevait l'ordre de défaire un travail, qu'elle venait d'ache-

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