BASA

- tn- même dans . la vie religieuse, les épreuves inté– rieures qui servent de cachet à la sainteté. Louise fut fortement tr<>vaillée par des scrupules, qui la mettaient d'autant plus en peine, qu'elle croyait voir plus clairement dans leur origine un acte d'amour– propre et d'attachement à son sens. Ame ardente, cœur brûlant, entraînée dans les méditations vers Dieu, son suprême amour, par des élans et des aspirations, que le compas ne peut pas cireons– crire, Louise se reprochait de ne pas toujours sui– vre les règles et les formules d'oraison mentale tracées par la maîtresse des novices. Cet état de son âme était pour elle un vrai tourment. D'un côté, elle sentait profondément le besoin de l'obéis– sance j de l'autre, elle était engagée par son cœur vers la vie contemplative, vie qui est déjà pour quelques âmes l'avant-goût de la vie du ciel. En cette perplexité spirituelle de .,;On âme, elle résolut d'écrire à la très révérende mère de Chantal. Dans sa lettre, elle mit à découvert l'état de son âme. Cette ouverture, cette franchise de cœur, qui est d'une grande importance dans la vie religieuse surtout, valut à la sœur Louise la réponse suivante de la mère de Chantal : « Ma très chère fille, n'en doutez pas, votre attrait spécial dans vos o– raisons est très bon. Suivez l'impulsion de !'Esprit Saint, qui vous guide intérieurement vers la vraie et solide perfection. Le démon, jalo'1x de votre bien spirituel, cherche en vain de vous enlever cette paix intérieure, que, il'après votre lettre si cordiale, je vois avoir déjà fait prise dans votre bon cœur. » Cette lettre doit encore conte111r d'autres paroles encourageantes, consignées dans un recueil spécial.

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