BASA

- 175 - au pied des saints autels, dans toute l'effusion de son cœur, humble et pur, elle alla demander au divin époux des vierges chrétiennes si puis– santes par leurs œuvres, de lui conserver jusqu'à la mort le sentiment de son impuissance person– nelle et une fidélité inébranlable aux règles de son Ordre. Dès lors. le sceau de sa vocation divine s'imprima toujours mieux dans tous ses actes. Je dois ici par fidélité à la biographie manus– crite du couvent d'Arona, - fondé plus tard par elle - quelques détails sur ses premiers emplois au couvent de la Visitation d'Aoste, depuis son entrée en profession. Le premier emploi confié fut celui de lingère. Aussi modeste que fut sa lâche, elle y apporta un grand zèle. Les deux mots : propreté et économie, furent sa devise. Elle y resta fidèle pendant sa tenue. Les sœurs n'y perdirent rien et la maison naissante en profita dans ses avoirs. Comme il e!-1t d'usage dans plusieurs instituts religi.:::ux d'appliquer successivement les nouvelles professes à différentes charges, la visitandine Ron– cas de lingère devrnt pol'tière, poste assez délicat sous le rapport des yeux, des oreilles et de la. lan– gue. La sœur Louise sut, avec la grâce de Dieu, maî– triser complètement ces tl'ois sens. Elle avait déjà fait ses combats, toute jeune enc<•re dans le monde. Aussi, après un abord digne et des avances ,polies, .les personnes, qui se présentaient au cloître de la Vi– sitation, ne devaient-elles pas s'attendre dans la nouvelle portièl'e à des conversations inutiles, à des curiosités légères sur le qui va ou qui vient de la yille, ou sur les questjpqs intérieures des familles.

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=