BASA

- 183 - gieuse, et fut plus tard avec la sœur Marie-Louise Roncas, une iles fondatrices de la maison de la Visitation d'Arona. La dot de cette noble Visitan– dine fut une des premières ressources. Cependant les sœurs ne mangeaient que des légumes et n'a– vaient point de vin, tant l'étroitesse dans la pre– mière année de la fondation était grande. Au milieu de toutes ces privations, celle des sœurs qui savait toujours choisir, sans ostentation ·, ce qu'il y avait de moindre dans la nourriture et dans les vête– ments, c'était la sœur Marie-Louise Roncas, fonda– trice et supérieure de la maison. Cependant les épreuves n'étaient pas pour elle à leur terme. Frappée par les privations tempo– relles, elle avait encore, pendant sa direction du nouveau couvent, à subir comme toutes les âmes d'élite que Dieu forme dans son amour, les peines de l'intelligence et du cœur. On se souvient que le monastère des Grâces à Verceil était habité, avant l'établissement de la Vi– sitation, par quatre anciennes religieuses d'un autre ordre, que probablement le relâchement de la dis– cipline religieuse avait conduit insensiblement à sa ruine. Or il advint que, quand la sœur Louise se mit de tout cœur à la nouvelle fondation, qu'elle fit de la règle de la Visitation une loi inviolable de la maison, y étant fidèle elle-même la première, ces anciennes sœurs se prirent à murmurer et à critiquer sa sévérité providentielle. Elles formèrent des soupçons sur sa conduite, cela étant si facile à l'intelligence coupable, qui ne veut pas se sou– mettre à l'autorité. Elles appelèrent dureté sa fi– délité à faire observer la règle , avarice sa sage économie, hypocrisie la modestie et la mortification

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