BASA
- 186 - Marie-Louise Roncas : « Quant à notre très chère et aimée sœur L'ouise de la noble famille Roncas d'Ao~te, pendant les quinze années qu'elle passa dans notre couvent, - les trois premières comme fondatrice et supérieure, - il nous est impossible de vous dire tous les exemples de vertus qu'elle nous a donnés et qu'elle nous a laissés en héritage. , Etant supérieure, elle était animée du zèle le plus ardent, soit à l'intérieur de la maison, soit au de– hors. Elle eut à soutenir plusieurs épreuves et plus d'une contradiction. C'est ce qui la fit estimer sin– gulièrement de nos supérieurs, qui eurent tant d'occasions d'apprécier ses mérites. « Elle était animée du plus profond amour de Dieu et des alarmes et des regrets indicibles tourmen– taient cette âme ardente, quand elle voyait que Dieu était offensé; elle aurait enduré le martyre, plutôt que de tolérer ce souverain mal. Sa plus grande consolation était de souffrir, pourvu qu'elle pût faire aimer le bon Dieu. Il semblait que cette âme voyait intérieurement quelques reflets de la beauté de Dieu, tant elle étail passionnée de son amour. Dans toutes les contrariétés, les ::ifflictions et les croix qui furent assez fréquentes, et devaient être vivement senties par cette âme si délicate et si tendre, elle paraissait jouir d'une sainte allégresse, comme se trouvant dans son vrai centre de vie. Cette énergie dans les souffrances, elle la possédait, parce qtae ainsi elle croyait accomplir le mieux possible la volonté de Dieu. Elle était heureuse que cette sainte volonté fût accomplie par les autres, même à ses dépens. Au seul mot « la volonté de Dieu >, elle tressaillait d'une joie qu'elle ne pouvait cacher. Le plus puissant levier de sa vie religieuse, dans
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