BASA
- 190 - pauvreté volontaire, et du dévouement le plus fort à toutes les œuvres de charité. Pour fonder cette œuvre, Dieu voulut se servir encore de la célèbre maison des Borromée. Il ins– pira au cœur de l'illustre comtesse Isabelle Dadda Borromeo et à son fils, le comte Vitalien, la volonté d'établir à tout prix dans la ville d'Arona, un mo– nastère de la Visitation. On traita auprès des su– périeurs de l'ordre, et la fondation fut bientôt dé– crétée. La sœur Louise Roncas fut chargée de l'établis– sement de la nnuvelle maison. Elle fut nommée supérieure et on lui donna pour coadjutri.ces les sœurs Marie-Joseph Bellecombe et Marie-Victoire Tezzona. Elle hésita à accepter cette charge; son humilité s'en effrayait, d'autant plus que que lques personnes, avec lesquelles elle ètait liée d'amitié , lui laissèrent entendre par lettres, que c'é tait bien son désir de s'ingére1.· en toutes choses et que sa répugnance n'était qu'apparente. On essaya mê me quelques intrigues auprès de l'autorité supérieure. Mais celle-ci fut ferme dans son choix. Alors la sœur Louise, éprouvée par l'humiliation, n'écouta plus que la voix de l'obéissance. Elle était sûre d'aller où Dieu l'appelait. C'était le vendredi de l'octave de Pâques, 7 avril 1657; la ville d'Arona recevait avec joie, dans son enceinte, les sœ urs de . la Visitation. La noble comtesse Isabelle Dadda Borromeo et son fils Vita– lien faisaient les honneurs de la réception; la ville était en fête. On vit la châtelaine chrétienne baiser avec respect la main de ces nouveaux anges de charité, qui avaient renoncé à l'éclat du monde pour se faire toutes à tous, dans les œuvres de
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