BASA

- 191 - Jésus-Christ. Elles furent logées dans une habi– tation, où menaient déjà une espèce de vie reli– gieuse quinze filles tertiaires de Saint-François d'Assise. Celles-ci reçurent la nouvelle fondatrice comme un messager du ciel, et elles adoptèrent de tout cœur, avec une fidélité et une conslance qui · ne se démentirent jamais, la nouvelle règle; avec les autorisations nécessaires, elles se firent Visitan– dines. Cette maison fit de grands progrès dans l'esprit de dévotion, de mortification, de charité et de dévouement à toutes les œuvres propres à l'or– dre. La réputation de régularité, de sainteté de la fondatrice et de ses compagnes, se répandit au loin dans les campagnes des rives du Lac Majeur. Les jeunes personnes accouraient pour jouir de quel– ques instants d'entretien avec les sœurs, aux portes du cloitre. Leur cœur paraissait attiré par un ai– mant secret. C'était l'aimant d'une vertu qui, peut– être jusqu'alors, leur avait été inconnu. Au retour, elles apportaient dans le foyer paternel un par– fum d'amour des choses de Dieu et un ardent dé– sir rle la vie religieuse. Bientôt, avec le consente– ment de leurs parents, plusieurs revinrent à la porte de la Visitation y demander un asile pour leur intelligence et leur cœur. Ces jeunes personnes prouvaient une fois de plus que les grandes vertus chrétiennes sont naturelles à l'âme et font son bon– heur, tout comme les vices opposés sont les véri– tables maladies de l'âme, et tôt ou tard, la tour– mentent et font son malheur. La nouvelle maison compta bientôt un grand nombre da religieuses. Par so_n dévouement éclairé au soulagement des pauvres et des malades et à

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