BASA

- 192 - l'éducation des jeunes personnes, elle s'attira bien vite l'admiration et le respect affectueux des habi– tants de la ville d'Arona et des pays voisins. Le bon Dieu avait guidé la main de la sœur Louise dans le nouvel établissement. Toutefois, au milieu des succès de son œuvre, la divine Provi– dence lui avait ménagé un contre-poids dans les ü:firmités corporelles dont elle fut affligée, pendant les six ans qu'elle fut à la tête de cette nouvelle maison. Les souffrances ne lui firent négliger 6Il rien ses devoirs. Formée déjà par l'expérience dans le premier établissement de Verceil, elle avait l'œil à tout, aux intérêts matériels de la maison naissante et tout spécialement à la direction des âmes; car dans une maison religieuse, comme dans toute famille, le ·cours de son existence dépend de la direction donnée. La sœur Louise, dit le ma– nuscrit contemporain de la maison d'Arona, était pour nous un prodige quotidien de mortification, d'humilité, de vigilance, de bonté et d'énergie de cœur dans les souffrances. Pendant ce temps, une des deux: sœurs qui l'a– vaient aidée dans la fondation d'Arona était décé– dée; elle-même sentait tous les jours sa santé s'al– térer. Les supérieurs, craignant une perte précoce, pensèrent à la relever de ses fatigues, en nommant une nouvelle supérieure, dans la personne de la sœur Marie-Marguerite Micheli, qu'on avait appelée d'un autre couvent de la Visitation. La nouvelle supérieure, par la sainteté de sa vie, la grande in– telligence des personnes et des choses, était digne de succéder à la vénérable mère, Marie-Louise Roncas. Aussi ces deux âmes, inspirées au pied de la croix, se comprirent vite et restèrent pour

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