BASA
- lD4 - qui lui avaient Né recommandées. Tout le monde était dans l'admiration de tant de dévouement. Il faut remarquer ici qu'alors, autant peut-être qu'au– jourd'hui, les couvents de la Visitation comptaient pour sœurs, des filles de maisons illustres, riches de fortune et profondément chrétiennes. Les lar– gesses étaient grandes ; mais du couvent il en re– tournait la plus grande partie aux pauvres. La sœur Louise était appelée l'aum6nière du bon Dieu. A l'intérieur de la maison, que d'attentions déli– cates envers les sœurs souffrantes! Chaque jour, elle les voyait de près dans leur âme et dans leur corps; c'étaient les enfants de son cœur. Elle vou– lait les soigner de ses propres mains, attentive à tout instant que rien ne leur manquât, de ce qui pouvait les soulager. Si elle avait quelques préfé– rences, on observa au couvent d'Arona qu'elle les accordait aux sœurs attaquées de maladies incura– bles ou dégoûtantes. C'est ainsi qu'elle agit avec une sœur, qui après sa profession fut attaquée d'une maladie scrofuleuse. La sœur Louise fit le secret d'une sainte charité, de cette maladie. Elle se réserva toujours à elle le soin de cette sœur , afin d'éviter à la communauté des frayeurs dange– reuses. C'était son habitude de se réserver· toujours ce qu'il y avait de plus pénible dans le couvent; et jamais on n'entendit d'elle une parole de mur– mure et de plainte à l'égard des autres sœurs. A cet esprit de charité, la sœur Louise joignit toujours une profonde humilité. Elle était pénétrée dans toute son âme de l'esprit de la Visitation. L'amour de l'humiliation respirait dans ses paroles, ses actions et toutes ses démarches. Quoique re– cherchée jusque dans les cloîtres par des dames
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