BASA
-- ]\)() - son orgueil et de toutes ses autres fautes. Que, par les mérites du sang de Jésus-Christ, ses péchés lui soient pardonnés! » Cette scène, qui ramenait au souvenir les saintes Thérèse, Catherine de Sienne, etc., fit fondre er. larmes toutes les sœurs et lais– sa des leçons inoubliables. Dans la pratique des vertus chrétiennes, tout s'enchaîne de Dieu à notre âme ; et quand cette chaîne divine ·n'est pas rompue par un vice, elle forme , l'idéal complet de la beauté de l'âme hu– maine. L'âme religieuse dont nous parlons aimait souverainement le bon Dieu, et s'inspirant chaque jour à la source de tout amour, elle fut d'une cha– rité admirable envers tous. Dans son cher monas– tère d'Arona, dernière œuvre de son 0œur, jamais on n'entendit sortir de sa bouche la moindre parole de critique à l'égard de ses supél'ieurs, de ses égaux et même de ses inférieurs. Cependant cette charité si universelle ne lui fermait point les yeux. Elle voulait à tout prix le salut des âmes qui lui étaient confiées. Quand son devoir de supérie•1re exigeait une correction, jamais aucun motif humain ne la mit en défaut. Elle agissa1t, elle parlait; seulement avec ce tact, je ne sais comment le définir, d'affec– tion et de dévouement dans la parole et dans le regard, tout en faisant sen tir la faute, elle savait inspirer le regret du passé et la résolution pour l'avenir; de manière que tout était reçu avec amour et reconnaissance. La mortification dans tous ses sens, et surtout dans la langue et dans les yeux, ne lui fit jamais défaut; elle y fut fidèle dans la maison d'Arona, comme elle l'avait été à Aoste et à Verceil. Ce pacte si nécessaire dans la vie chrétienne avec les· deux
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