BASA

- 101 - sens les plus importants de notre . corps, Louise Roncas l'avait déjà fait pour toujours dans les pre– mières années de sa jeunesse. Ses sœurs en reli– gion observaient plus d'une fois que le visage de ses compagnes lui étaient presque inconnu; son re– gard, qui s'ouvrait à la vie du dehors par nécessité avec une céleste bonté, n'était jamais un regard fixe, arrêté. . Aussi sa chasteté, sa pureté étaient– elles proverbiales, dans les cloîtres où elle a vécu. Son esprit de soumission et d'obéissance à l'égard des supérieurs était parfait. Quoiqu'en vertu des in~titutions de l'ordre, elle eût comme supérieure, un pouvoir assez étendu de direction, jamais elle ne prenait une décision un peu importante sans l'avis ou l'ordre même de ses supérieurs. Soumise avec tant d'humilité et de charité, elle était à son tour obéie avec une égale fidélité et un égal amour. Le vœu de pauvreté était cher à son cœur. Ne tenant à rien pour elle-même, à aucune commodité, à aucun objet, elle était très intéressée pour la maison qu'elle dirigeait. Mêma dans ses maladies articulaires, elle s'ingéniait à filer; elle avait ima– giné un rouet d'une grande simplicité qu'une force très iégère mettait en mouvement et qui lui per– mettait de filer par sa constance dans le même es– pace de temps, tout autant que deux sœurs en pleine santé pouvaient faire. Attentive aux plus petits détails, elle voulait que rien ne se perdît dans la maison. Devant tenir souvent le lit à cause de ses infirmités nerveuses, elle s'informait de tout, se faisait apporter au lit le travail de tricotage; et n'ayant que la peau et les os, elle s'occupait encore à tailler les habits des sœurs et des or– nements d'église, tant elle craignait de manquer

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=