BASA
193 - à son vœu de pauvreté et de perdre ce temps si précieux que fa divine Providence lui donnait; elle avait peur d'en enlever la plus petite partie à .son ordre religieux. Sa nourriture était très simple comme celle de toute la communauté. Son pain quotidien était de seigle et elle ne voulut jamais déroger à cette règle, quoique les richesses de ses parents et les générosités de beaucoup de familles de la ville d'Arona eussent pu lui fournir une table plus aisée. Dieu lui inspirait ces choses, afin d'édifier les sœurs ses compagnes et de ménager la fortune du cGm– mencement de la maison, qu'on l'avait chargée d'établir. Elle pouvait aussi par ces sages écono– mies soulager plus abondamment les pauvres de la ville. Si nous parlons de sa dévotion, nous pouvons assurer qu'elle était forte, généreuse et éclairée, ne recherchant pas les consolations intérieures et sensibles, mais se soumettant en tout à la volonté de Dieu, aussi bien dans les sècheresses intérieures et les amertumes du dehors, que dans les joies de l'âme qui lui étaient accordées. Elle entretenait ces · sentiments par une lecture assidue des saints Evan– giles et des lettres de saint Paul. Comme tous les saints, elle avait grande confiance en la sainte Vierge Marie; au milieu de ses plus grandes occupations, dans ses maladies même, jamais elle ne manquait à la récitation quotidienne du chapelet. La sainte Vierge était son secours et son refuge. Dans ses peines intérieures et dans ses souffrances corporel– les, elle prenait souvent dans ses mains et pressait sur ses lèvres un crucifix. Elle disait que le séjour délicieux de son cœur était dans les saintes plaies
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=