BASA

- 199 - de Jésus. Quand ses maladies de rhumatisme de poitrine lui rendaient impossible la sainte commu– nion, son âme était brûlante d'amour et de désir de s'unir à son divin Sauveur; on la voyait fondre en larmes et entrer ensuite avec un visage radieux dans une espèce d'extase, qui l'empêchait d'obser– ver ce qui se passait autour d'elle. Le curé de la paroisse d'Arona et plusieurs sœurs furent plus d' une fois témoins de ces communications intimes de la sœur Louise avec le divin époux des vierges chrétiennes. Le jour de son grand bonheur était celui où il lui était donné de pouvoir de nouveau faire la sainte communion. Chaque année, même pendant ses maladies, elle faisait une retraite spi– rituelle de dix jours; et pendant ce temps d'un re– cueillement spécial, elle ordonnait à la sœur infir– mière de ne lui parler que des choses absolument nécessaires; c'est ainsi qu'elle retrempait ses forces dans la route des souffrances et dans l'accomplis– sement de ses devoirs. Sa dernière maladie qui dura onze ans, avec des phases diverses, était selon l'attestation du docteur M. Pierre Rivalto, médecin de la ville d'Arona et de l'établissement . des sœurs Visitandines, une flu– xion catarrhale chronique, qui avait son siège au cerveau et au:x: bronches. Dans les accès de son mal, la respiration paraissait lui manquer, jusqu'à ce que l'expectoration donnât cours aux humeurs muqueuses. Plus d'une fois elle parut toucher aux derniers instants de sa vie. Mais le bon Dieu pro– longeait son existence pénible pour augmenter ses mérites. Pendant ce temps, une sœur de la Visitation d'A– rona, nommée Marie-Colombe Martelli, âme profon-

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