BASA
- 200 - dément humble, qui passa aussi à une meilleure vie, quatre mois après la sœur Louise Roncas, eut une vision dans le temps où l'on chantait l'office à l'église. Elle crut voir un ange tenant une cou– ronne en main, ornée au contour de magnifiques fleurs; un petit espace seulement était vide. Et l'ange lui dit que cette couronne était réservée à la sœur Louise de la Visitation, mais qu'il fallait encore quelque temps de souffrances, pour en achever la beauté. La sœur Louise racontait elle-même aux âmes confidentes de son cœur qu'elle avait eu au monastère de Verceil un présage de ce qu'elle au– rait à souffrir. « Un jour, disait-elle, vers la fin de l'oraison mentale, je fus sollicitée intérieurement à la prolonger. J'obéis, et quelques instants après, je vis en esprit Notre Seigneur Jésus-Christ me pré– &enter deux croix:, une de merveilleuse beauté et ornée de pierres précieuses, et l'autre d'un bois commun et sans aucun ornement. Il me fut dit alors de choisir celle. des deux croix que j'agrée– rais davantage; je répondis : « Mon Dieu, donnez– moi celle qui plait le plus à votre sainte volonté. Mais une voix me disait que je devais choisir moi– même à tout prix. Et alors je dis : « La nature choisirait volontiers la croix ornée de diamants, mais pour me conformer aux désirs de notre saint fondateur, je choisis la croix de bois toute nue. Le bon Dieu me fit connaître en esprit que mon choix lui était agréable, et que dès lors, plus encore qu·e dans le passé, ma vie devait être une souffrance continuelle jusqu'à la mort. » Vers le mois de septembre de l'an 1668, les dou– leurs de la malade augmentèrent de jour en jo.ur . La communauté était dans la consternation; et au- •
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