BASA

- 202 - La beauté et les mérites de cette âme devant Dieu semblent avoir reçu un témoignage du ciel, dans les quelques faits prodigieux dont le souvenir a été conservé dans les archives de la Visitation d'Arona. C'est entendu que nous ne les reprodui– sons qu'historiquement, ne décidant en aucune fa– çon de leur valeur miraculeuse. Une de nos sœurs, dit le manuscrit italien, tra– vaillée de longue date par de vives douleurs de dents qu'aucun remède n'avait pu soulager, en fut subitement guérie et pour toujours en appliquant à ses dents une de celles de notre défunte, qui avait été conservée comme souvenir. C'était quelques jours après la mort de notre chère mère; on faisait les vendanges. Or, il arriva qu'on mit des raisins dans trois cuves mal prépa– rées. Dans un quart d'heure le moût ruissela par les fissures. Seule témoin de cette perte qui pou– vait devenir assez importante, une de nos sœurs converses, ne sachant dans son trouble quel parti prendre, supplia la sœur Louise de la secourir du haut du ciel, puisque, pendant sa vie, elle avait tant aimè la charité. Au même instant, il lui vint en pensée d'appliquer aux fissures des cuves quelques– unes des fleurs qui avaient formé une couronne autour de la bière de la défunte; à l'instant même, la perte du vin cessa. Toute la communauté en rendit grâces à Dieu. Quelques jours avant la mort de la sœur Louise, une personne distinguée de la ville d'Arona, qui l'avait en grande estime, dem:rnda à une sœur Vi– sitandine sa parente, rrui était alors infirmière, de lui procurer un objet qui eût servi à l'usage de la sœur Louise Roncas, afin de le faire toucher à

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