BASA

-30 - relations insérées dans les grandes collections, nous donne de précieux et intéressants détails sur cette célèbre amb3.ssade. Malgré l'éloquence et l'adresse de son ambassadeur, la cause de Benoît XIII était perdue en France. En 1408, nous retrouvons le cardinal Antoine aux conférences de Livourne, comme délégué de son maître et chargé de surveiller ses députés, auxquels il se fiait peu. Mais, dès ce moment, de Challant chercha lui-même à se détacher de Pierre de Lune et à faire adhésion au parti qui préparait la convocation d'un concile et la cessation du schis– me. C'en fut assez pour perdre en grande partie la confiance de Benoît XIII. En attendant, des lettres lui arrivaient coup sur coup de Livourne et de Pise de la part de ses amis et de ses collèg ues qui l'invitaient à les rejoindre. Un concours de circonstances, auxquelles il 11e put se soustraire, l'entraîna encore au concile de Per– pignan que Pierre de Lune venait d'ouvrir, le I •r novembre 1408. Il suggéra tout d'abord d'envoyer à Pise des députés avec plein pouvoir de la part de Benoît XIII de renoncer au Pontificat; il con– tinua à soutenir cette proposition jusqu 'en mars suivant où son maître irrité lui dit publiquement : « Sachez que je vous ferai mettre en tel lieu que vous ne verrez plus le soleil de toute votre vie. » Benoît XIII n'était pas scrupulémx sur les moyens à prendre pour atteindre son but. Dès lors, notre cardinal pensa à la fuite. Surveillé, il réussit ce– pendant à s'évader avec son frère Guillaume. Ici, M. Vesan cite à propos la relation de Boni– face Ferrier, auteur contemporain, publiée dans la grande collection de Martène. Cet auteur passion-

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=