BASA

- 31 - né, ardent partisan de Benoît XfII, prétend que notre cardinal n'aurait abandonné son maître que dans l'espérance d'être élu pape à Pise et pour s'être vu refuser quelques Mnéfices qu'il convoi– tait. A ses yeux, il n'est qu'un apostat. Echappé aux dangers qui le menaçaient à Per– pignan, et décidé à rompre avec l'antipape, de Challant se rend en Savoie. En qualité de métro– politain, il y assemble un concile national où furent prononcées la soustraction d'obédience à Benoît XIII et la soumission à ce qui allait se décider à Pise. Séance do 20 juin 1888. I. - M. le professeur Vesan reprend son tra– vail à l'ouverture du concile de Pise où le cardinal de Challant arriva les premiers jours du mois de juin ·1409. Député par le concile avec deux autres membres pour recevoir et entendre les ambassa– deurs envoyés à Pise par Pierre de Lune, notre cardinal soutint avec ardeur les droits du concile et démontra ave~ tant d'évidence la mauvaise foi de l'antipape que ses députés désespérés se reti– rèrent dès le même jour. . Après avoir contribué à l'élection d'Alex.rndre V et avoir figuré avec distinction dans les sessions postérieures du concile, de Challant suivit la Cour ro– maine à Bologne où il fµt présent aux funérailles d'Alexandre V et prit part à l'élection de Jean XXIII. Le nouveau pape lui marqua sa bienveil– lance en lui conférant la riche commende de St– Michel de la Chiusa et en le nommant régent de la Chambre Apostolique. Il est probable qu'il suivit Jean XXIII à son entrée à ):lome. Chargé par lui

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