BASA
-51 - cales, ne sont rien, paraît-il, aux yeux de M. le prof. Borre!! Pourtant, que d'erreurs historiques redressées par ces sciences! Que de faits, transmis inconsciemment d'un historien à l'autre, ont été rectifiés par la découverte postérieure de monu– ments anciens, ignorés des bons chroniqueurs ! N'est-ce pas dans ce but que l'académie de la Val d'Isère, comme celle de Saint-Anselme, s'arrache les yeux pour déchiffrer les antiques chartes? Combien de dates, de jugements donnés par Feller ont été reconnus comme faux! Fleury, Henl'ion n'ont-ils pas été refondus, pour ainsi dire, par Cantù, Darras et Rorhbacher? Pourquoi cela? - Qui ne le comprend? l'archéologie a parlé un langage plus véridique et plus éloquent que l'una– nimité même des chroniqueurs et des historiens. On pourrait poser à nos adversaires le dilemme suivant : regardez-vous les historiens comme fail– libles ou infaillibles ? Si vous les regardez comme infaillibles, toute éttJde, toute savante recherche est superflue, nous n'avons qu'à jeter aux oubliet– tes les nombreuses découvertes faites de nos jours et dire, un bandeau sur les yeux: Magister dixit. Si, comme nous le croyons, vous lea regardez com– me faillibles, admettez donc que leurs jugements, leurs assertions peuvent être redressés; et, dans le cas présent, admettez que les chroniqueurs, trom– pés par la dénomination de Pierre de Tarentaise, ont cru faussement qu'il était né dans cette loca– lité, quoique des monuments authentiques démon– trent qu'il a vu le jour dans la Vallée d'Aoste. A ce propos, M. le prof. Borre!, sans s'en aper· cevoir, se donne de lui-même de la pioche sur les pieds. Jusqu'aujourd'hui, tous les écrivains, sans
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