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-54 - fit alors partie de la province de Tarentaise. » Il est vrai qu'il ajoute aussitôt:« Mais Aoste n'était pas ni la Tarentaise ni une partie de la Tarentaise, c'était un diocèse distinct, ayant un nom spécial.... » Nous répondons: Aoste, non pas géographiquem8nt, mais ecclésiastiquement et même civilement, était une partie de la ·Tarentaise ; et cela nous suffit. Nous n'avons jamais prétendu qu'Aoste fit partie du dio– cèse de Moûtiers. Ce que nous avons toujours sou– tenu c'est que, né dans la province ecclésiastique de Tarentaise, Pierre Des Cours a très bien pu porter dans l'histoire le nom de Pierre de Taren– taise, sans avoir pour cela vu le jour dans les limites géographiques de cette localité. Demandez aux historiens pourquoi F. Paul est dit de Hongrie et non pas de tel diocèse de Hongrie; pourquoi Odéric est dit çle Normandie et non pas de tel diocèse de Normandie, pourquoi Etienne est dit d'Espagne et non pas de tel diocèse d'Espagne, etc. etc., ils vous répondront que les dominicains pri– mitifs, sans toujours s'enquérir du· lieu précis de l'origine de leurs membres, les nommaient assez souvent par des désignations très génériques. Au reste, c'est un fait incontestab!e, nous l'avons déjà fait observer, qu'avant l'annexion de la Sa– voie à la France, Aoste était très souvent, même dans les temps modernes, considérée comme une partie de la Savoie. Rien de plus fréquent que de lire sur l'adresse des lettres et même dans les ac– tes officiels : Aoste en Savoie; Vallèe d'Aoste en Savoie. S'il nous était permis, dans ce modeste débat, de faire intervenir un nom auguste, nous rappelerions ici un fait qui nous est personnel. En octobre 1862,

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