BASA

-55- peu de temps après l'union d6 la Savoie à ia France, nous avions l'honneur insigne de nous je– ter aux pieds de la plus haute majesté de la terre, de baiser la mule de l'aimable et glorieux Pie IX. Après l'échange de quelques paroles, Sa Sainteté, avec son affabilité devenue proverbiale, nous dit : Eh bien, messieurs, vous trouvez-vous mieux sous le régime français ? - Pardon, Sainteté.... Se re– prenant aussitôt, sans nous laisser le temps d'a– chever, « c'est vrai, c'est vrai, nous dit-il, vous êtes en deçà des Alpes. ~ Tant il est vrai que drns la première pensée de l'immortel pontife comme dans celle d'une foule d'écrivains, Aoste était re– gardée comme une ville de la Savoie. Quoi d'é– tonnant donc que des chroniqueurs du x.me et du xrv• siècles, bien éloignés de nos parages, aient ap– pelé Pierre Des Cours du nom de Pierre de Ta– rentaise, nom de la provinc ecclésiastique à la– quelle il appartenait. Giry, et Migne n'ont-ils pas appelé saint Ours, archidiacre d'Aoste, fondateur de notre collégiale, S. Ours de Tarentaise? S. Anselme dans une foule d'ouvrages est dit de la Savoie, de la Bourgogne, etc. etc. Le savant abbé Pallard, en 1858 seule– ment, parlant d'Aoste écrivait: « Aoste, August... Provinciœ Camberien in Sabaudia (Savoie) (1). D'après ces données, rien n'empêche de conclure qu'Innocent, quoique né à Aoste, a pu porter le nom de Pierre de Tarentaise soit parce qu'Aoste appartenait à la province ecclésiastique de ce.nom, soit parce qu'Aoste était communément regardée comme une ville de la Savoie. (1) Mémoire Laurent p. iG et 18.

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