BASA

-56- Le comte de St-Raphaël, cité par Mgr Turinaz (1) émet une autre opinion. Parlant d'innocent V, il le dit > de la province de Savoie, où il naquit d'une » famille noble vers 1225 et a reçu le nom de Pierre de Tarentaise. » Le culte de S. Pierre II de Tarentaise étant très répandu à Aoste, surtout à cette époque où il était tout récent, rien n'em– pêche de croire que les parents de Pierre Des Cours, pour témoigner leur dévotion à ce saint, n'aient donné à leur nouveau-né le nom de Pierre de Tarentaise, pour le distinguer de Pierre l'apô– tre, de Pierre Nolasque, de Pierre Damien, de Pierre Chrysologue, etc.; de là l'erreur des chroniqueurs qui l'ont cru de Tarentaise. Cette opinion n'est pas du tout dépourvue de probabilité. Quant à nous, nous pensons, avec plus de vé– rité peut-être, que Pierre Des Cours, quoique né à Aoste, a porté e nom de Pierre de Taren– taise, par la raison bien simple qu'il est parti, non pas de la Vallée d'Aoste, mais de la Taren– taise, pour entrer dans la famille dominicaine. Notre chroniqueur de Tillier dit, en effet, que Bermond Des Cours était en 1230, archidiacre de Moûtiers. Le jeune Pierre, comme il était d'usage dans les familles nobles de l'époque, fut confié, en son bas âge, à son parent archidiacre en Ta– rentaise. De la maison de son parent, son oncle peut-être, il dut partir vers l'âge de dix à onze ans pour entrer dans les écoles tenues par les domi– nicains, dont il revêtit ensuite le saint habit. Rien d'étonnant en cela. Nous savons positivement que {1) Mém. Turinaz, page f.8.

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