BASA

-4- lequel transféra la foire du 22 au 23 septembre. Il fut ordonné de chômer la solennité de Saint-Maurice et défendu de traiter, en ce jour, d'affaires et de pache quelconque, sous peine d'une amende de dix écus d'or et de la confiscation, au profit de l'église locale et du seigneur de Lenoncour, de tout objet ou de toute pièce de bétail exposé en vente. Or, cent et vingt ans avant cette époque, c'est– à-dire en 1566, ·la peste ayant éclaté, vers la fin août à Montjovet et à Challant, et le bruit s'étant faussement répandu que le fléau avait pénétré jus– qu'à Brusson, la foire de cette année fut à peu près manquée. De là, protestation énergique des habitants de Brusson. Réunis en présence du châ– telain de Graines, ils assurèrent sous la foi du ser– ment que, grâce aux mesures sévères prises pré– cédemment pour empêcher toute communication avec les paroisses infectées, il n'y avait pas eu trace de peste à Brusson jusqu'à ce jour; ils requé– raient, en conséquence, à titre d'indemnité, la somme de mille écus d'or de ceux qui avaient in– venté ces faux bruits. Le résultat de ces démarches n'est pas connu. M. le prof. Vuillermin ajoute que les habitants de Brusson attrib•ient à la protection de S. Valentin, qui est vénéré dans une ancienne chapelle, la grâce d'avoir été maintes fois préservés . des épidémies qui ont affligé les paroisses environnantes. Séance do 11 novembre 1886. M. le comm. Joseph Corona , de retour de l'ex– position nationale <f Anvers où il fut envoyé par le gouvernement italien 1 et sur le point de partir

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