BASA

-62- :t Pierre Des Cours et qu'il est né à la Salle. Un » de ces portraits, celui de Verrès, est de la fin » du xvœ siècle ; il représente un homme ùe 65 » ans à peu près... Or, Innocent V est mort a l'âge » de 50 ans environ ... Cet homme porte sur la » robe un étole blanche, semée de croix noires ; » c'est le pallium des archevêques de Tarentaise... » Enfin l'inscription, qui est au bas du portrait, » en prouve la confusion d'une manière irréfutable. » Nous répondons : 1° le portrait de Verrès, il est vrai, contient une erreur ; il affirme que Pierre Des Cours, de l'archevêché de Tarentaise, est monté sur la chaire de S. Pierre. L'erreur est ma ni teste; M. le chanoine Laurent, bien avant ses critiques, l'a signalée lui-même le premier. Mais, cette bévue du peir.tre enlève-t-elle au portrait toute vérité his– torique? - A notre avis, pas le moins du monde. Heureusement pour nons, le peintre de Verrès se trouve en bonne compagnie. Le célèbre P. Lacor– daire en plein xrx• siècle (1) a écrit, sous l'empire d'une même distraction, quo Pierre de Tarentaise « transféré au siège de Ta?"entaise, devint cardi– nal, évêque d'Ostie, grand pénitencier et enfin pape ». Est-ce à dire que Je personnage dont il parle n'a pas été dominicain, cardinal, évêque d'Ostie, grand pénitencier et pape? Que disent, à la lecture de cette méprise, les hommes de bonne foi? Préoccupé de la dénomination de Pierre de Tarentaise, le sa– vant Lacordaire a laissé glisser un lapsus calami; voilà tout. Le peintre de Verrès, comme le brillant écrivain de la vie de S. Dominique, a été un mo– ment distrait. (1) Mémoire Bétl:\az, p. 51.

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