BASA

-66- tion donnent à Pierre Des Cours, devenu Innocent V, le titre de Bienheureux. Or, nons dit-il, le pape Urbain VIII, par décret de l'an 1625 et par cons– titution de 1634, avait défendu de représenter « avec » l'auréole les personnages qui n'ont pas été dé– » clarés bienheureux par l'Eglise, quelle que soit » la réputation de sainteté dont ils jouissent. » Donnons encore ample satisfaction à M. le pro– fesseur à ce sujet. Puisque ces tableaux portent la qualification de bienheureux et que quelques-uns ont l'auréole, on doit conclure, d'après la doctrine du savant Benoît XIV sur cette matière, que le titre de bienheureux lui aurait été décerné cent ans avant la constitution de 1634 et qu'ainsi il y aurait une des raisons que les canonistes donnent pour obtenir la reconnaissance de son culte. L'église de Trévise, d'après le témoignage de M. Ducis, possède aussi, comme la Vallée d'Aoste, un portrait d'Innocent V avec l'auréole. On pourrait ajouter, en outre, ou que ces portraits sont antérieurs au décret d'Ur– bain VIII ou bien que la publication de ces décrets n'était pas parvenue encore à la connaissance des artistes, auteurs des tableaux. Au reste, M. le prof. Borre! n'ignore pas qu'il nous fait là une querelle de mots. Que les portraits aient l'auréole ou qu'ils ne l'aient pas, qu'ils por– tent, ou non, dans l'inscription la qualification de bienheureux, qu'ils soient, ou non, en désaccord avec le décret d'Urbain VIII, un fait reste acquis à la discussion, c'est qu'en 1640, il y a 250 ans au moins, on était persuadé t_;hez nous que la Vallée d'Aoste avait donné le jour à un souverain pontife, que ce pontife sortait de la Salle, de la famille Des CQurs,

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