BASA

-67 - On le voit, M. le prof. Borrel n'est pas heureux dans le choix: de ses preuves. Il n'en peut être autrement; on ne bâtit pas sur le sable. Voyons si la fortune lui sourit dans sa troisième preuve. Troisième preuve. - « Cette confusion est con– » statée par le seul historien antérieur au xrx• » siècle, qui fasse naitre Innocent V à la Salle ; » c'est Della Chiesa, évêque de Saluces (1) ». Il en est, répondons-nous, de Della Chiesa et de Casalis, comme de cent autres écrivains qui ont parlé d'Innocent V « auxquels l'éloignement des lieux, l'ignorance des traditions locales firent né– gliger des détails géographiques et biographiques, sur lesquels leur attention ne fut pas spécialement portée. • Il est étonnant que nos adversaires nous jettent à la figure les erreurs de Della Chiesa et de Ca– salis, eux qui s'appuient sur l'autorité des chroni– queurs qui ont fait des bévues tout aussi grossières. Aussi, n'est-ce point sur le témoignage de Della Chiesa ni de Casalis que nous avons assis notre thèse, mais sur les monuments incontestables que nous possédons à Aoste. Della Chiesa et Casalis, comme Tournon, Quétif, Cardella, Artaud, etc. etc., sont si peu renseignés sur ce qu'ils écrivent que, dans son histoire chronologique du Piémont, Della Chiesa le dit né à la Salle, et dans sa Corona Reale, il donne à entendre qu'il a vu le jour dans la ville de Tarentaise. De même Casalis lui donne deux patries, Aoste et Moûtiers. Fiez-vous, après cela, aux connaissances biographiques et géogra– phiques des chroniqueurs plus anciens encore que (t) Page 23.

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