BASA

-74- nous pourrions discuter avec calme vos prétentions; mais vous n'en avez point, ni d'antérieurs ni de postérieurs au xvn• siècle. Est-il convenable de se montrer si exigeant, quand on est si pauvre? Ce n'est pas tout; M. Borrel a oublié qu'André Duchesne, appelé le père de l'histoire de France, après avoir déclaré qu'il avait pris un grand soin pour se procurer les véritables armoiries de chaque Pape, quoiqu'il lui en coûtât, donne à Innocent V les armes de la famille Des Cours. Cela se passait, en 1636, avant la fin du xvu• siècle. - Il a ou– blié que Jean de Glen, en 1601, non pas à la fin, mais au commencement du xvu 0 siècle, lui donnait un blason très ressemblant à celui de cette famille. - Il a oublié que Ciaconio, dans le xv1• siècle, donnait au cardim1J Pierre de Tarentaise l'armoirie de la famille Des Cours. - Il a oublié que Platina, en 1479, deux cents ans avant la fin du xvn° siècle, donnait à ce pape les mêmes armes. Tout cela est historique. M. le prof. Borre! a bonne grâce, après cela, de venir, deux siècles après et sans document, nous dire que nos traditions datent de la fin du xvn• siècle! Que voit-on là, sinon la tactique d'une. fausse position ? Comme si de pareilles suppositions pouvaient faire dévier la question d'une seule ligne! •• Reste à résoudre une dernière difficulté, soulevée par notre fécond adversaire. On se rappellera qu'un des arguments les plus convaincants de l'origine valdôtaine du pape Innocent V, c'est la présence de ses armoiries dans une foule de nos monuments.