BASA
- 76- montaise et valdôtaine; et c'est à des hommes de ce poids, de cette autorité, de cette science, que M. le professeur ose dire : « Leur témoignage pèse peu dans la balance. > Et ce sont ces personnages, qui connaissaient les traditions de la Savoie, d'Aoste et de Rome que notre hasardeux critique fait victimes des erreurs ùe Della Chiesa, dont l'ou– vrage n'avait pas même paru à cette époque! Et, comment oser établir une comparaison entre les Roncas qui étaient sur les lieux, qui avaient en main nos chartes, qui avaient sous les yeux les monuments de l'antiquité, et des chroniqueurs é– trangers, normands ou provençaux qui n'avaient aucune connaissance de nos traditioµs et de nos monuments! Quant à nous, nous avons la certitude morale que jamais les Roncas n'auraient commis l'imprudence d'escamoter un blason étranger devant une noblesse si nombreuse et si jalousé de ses titres nobiliaires, s'ils·n·avaient eu à leur appui, des titres incontestés. M. le prof. Borrel n'est donc pas heureux dans ses attaques contre les Roncas; ils sont, au reste, trop haut placés, pour que ses in– jures puissent les atteindre. Est-il plus heureux dans la querelle qu'il nous intente relativement à la légère différence qui se rencontre entre le blason donné par les auteurs à Innocent V, et celui qui décore nos monuments, entre autres, le château de Saint-Pierre, différence signalée par nous-mêmes? (1) Nous allons le voir. Constatons dabord que M. le prof. Borrel avoue que Platina, Gemma, Bertolo, Savioni donnent à Innocent V des armoiries se rapprochant de celle du (1) Mémoire Béthaz, p. 42.
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