BASA

-79- » soin, j'ai fouillé dans plusieurs manuscrits, il » m'a été impossible de rencontrer aucun des noms » et des blasons que vous m'avez indiqués. J'ai donc » le regret de ne pouvoir vous aider à éclaircir » l'origine de Pierre de Tarentaise. » C'est écra– sant, n'est-ce pas? En 1633, Claude Mageney a fait graver six cents armoiries et plus de diverses maisons nobles de France. Or, parmi tous ces bla– sons, il n'en est pas un seul qui ait de l'analogie avec celui du Pape Innocent V. Que conclure de cela? En France, point de bla– sons qui ressemblent à celui d'Innocent V; en Savoie, non plus; en Tarentaise, non plus; ces armes ne se rencontrent qu'à Aoste; l'illustre pontife est donc bien réellement valdôtain d'origine. Pla– tina, Gemma, Bertolo, Savioni, Duchesne, Deglen, Ciaconio, au moins pour Pierre de Tarentaise, comme cardinal, auteurs qui occupent quatre siècles, les xv•, xv1•, xvn°, xvm 0 , sont unanimes dans la blason qu'ils donnent à Innocent V, et se rencon– trent, sauf l'insignifiante différence que nous avons signalée, avec les armes de ce pape, que l'on voit sur nos portraits, que l'on voyait jadis à la cha– pelle et au château des Cours ainsi qu'à celui de Saint-Pierre. A ces auteurs, ajoutez Onophrius, Pavi– nius de Vérone, Cicarelle de Foglino, Barthélemy Dionisio de Fano, Testa, etc. etc. Si ce n'est pas là un témoignage de la vérité historique, nous ne savons trop ce qu'il faudrait polir contenter nos adversaires. Il est donc bien démontré que nos traditions lo– cales, matérialisées méme par des œuvres d'art, que nos portraits, nos inscriptions, nos blasons, ~ont des preuves incoqtestables de ia naissance de