BASA

- i03 - Ce que Mgr de Montault a dit de Ciacono, on peut le dire également de Platina, de Gemma etc. Cela a dû arriver surtout au moment du passage du bla– son peint au blason à couleurs conventionnelles. Nous disions déjà dans notre mémoire de 1883 « qu'il n'est pas rare de trouver, parmi les peintres et les décorateurs, des gens d'ailleurs très instruits, qui ne font attention qu'aux figures et aux couleurs apparentes, ce qui est l'essentiel, sans donner beau– coup d'importance à la direction des lignes soit des bâcbures. Voilà pourquoi il arrive, même dans les meilleurs auteurs, de trouver un champ d'azur chan– gé en champ de gueules, de sable, de sinople, sui– vant que le dessinateur a, par mégarde ou par igno– rance, changé la direction des lignes qu'il n'aura regardées que comme chose acciderttelle. » M. le comte de Foras ajoute : « Comment! les dynasties princières de nos pays avaient des bla– sons indéterminés, et les Ouriis avaient un blason, dont quatre cents ans après la mort du pape, on avait conservé une telle mémoire qu'on en faisait un blason à pointe d'argent sur champ de sable. » En vérité, cette sortie, de la part de M. de Foras, nous étonne! Tant il est vrai que quancloque bonus dormitat Homerus. M. de Foras ignore moins que tout autre que les blasons des familles nobles de la Savoie, recueillis avec tant de soin par M. de Beauregard, datent de plus loin encore. M. de Beauregard est postérieur aux Roncas de trois siècles. Comment s'est-il donc procuré ces armoiries, dont le riche héritage est entre les mains de M. de Foras? Comment? - Il a consulté les chartes, les an– ciennes peintures, les écrivains antérieurs; il a vi-

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