BASA
- 105 - (à M. Ééthaz) que les Roncas et les Glassard sui– vaient les idées de leur époque où la critique his· torique en matiète nobiliaire et onomastique n'exis• tait pas. » Nous ne craignons pas, appuyé sur l'histoire, de donner un démenti formel à cette proposition. Au moment où les armes d 1 Innocent V ont été blason– nées au château de Saint-Pierre et sur nos portraits, la science héraldique était, au contraire, à soh apo– gée; les titres nobiliaires se disputaient souvent de. vaut les tribunaux et, quelquefois, les armes à la main. Un personnage de distinction, dit l'historien Cantù, a moins de connaissances aujourd'hui sur cette matière que n'en avait alors le serviteur de la maison. » En 1614, la noblesse, assemblée aux Etats Géné– raux tenus à Paris, demanda à Louis XIII, pour empêcher l'usurpation des armoiries, qu'il établît un juge d'armes, lequel dresserait des registres uni– versels des familles nobles de tout le royaume. François de Chevrier, en 1615, fut le premier in– vesti de cette charge. Si l'on était à cette époque si chatouilleux en France sur les titres nobiliaires, il n'en était pas autrement dans les autres nations. Puis on vient nous dire gravement : « La critique historiqu,e en matière nobiliaire n'existait pas ! ! » En consultant l'histoire, nous trouvons qu'en Fran– ce seulement, dans le cours du xvn° siècle, on a composé trente-six traités sur l'art héraldique dus, la plupart, à des plumes différentes (1). Dites après cela : « La critique historique en matière nobiliairè "'n'existait pas! » (1) Histoire tlu blason par G. Eysenbach.
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