BASA
-113 - Nous ne pouvons à ce sujet passer sous silence ce qu'écrivait l'Echo des Alpes, 3 août 1.879: «M. le chan. Million, dit-il, avait fait de patientes re– cherches dans les archives de la Tarentaise; il avait retrouvé la plupart des dynasties qui s'étaient suc– cédé dans les nombreux châteaux de ce petit pays; mais il n'avait point aperçu la maison de Cham– pagny. Qu'ur.e famille vulgaire et isolée échappe à d'investigations même actives, cela se comprend; mais que, au milieu d'une noblesse contenue dans d'étroites limites et fusionnée par de nombreuses alliances, une grande maison, illustrée encore par . un personnage de la taille d'Innocent V, demeure ensevelie dans une ombre totale, après les travaux les plus compétents, c'est impossible. » - C'est bien que tout cela ! et ce sont les Tarins qui le disent!! Nous ne croyons pas que ces messieurs se hasar- · dent à donner le nom de tradition au dire vague, flottant, inconscient des chroniqueurs, étrangers, au reste, à la localité, qui rencontrant le nom de Pierre de Tarentaise, le supposaient né dans cette localité. Ce n'est pas là une tradition locale. Les quelques rares écrivains de la fin du xvm• siècle, qui ont commencé à mentionner Moûtiers ou Champagny, ne l'ont fait, cela est évident, que pour corriger la grossière bévue des chroniqueurs qui supposaient existantes encore les villes de Centron ou de Ta– rentaise. Au reste, un des caractères de la tradition est ' d'être ancienne; celle-ci, on en conviendra facilement, · est de trop fraîche date. Concluons donc avec Costa de Beauregard : « La 8
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