BASA

-8- admettant que sa famille ait possédé un fief dans cette localité, il ne s'ensuit pas que notre g lorieux compatriote y ait vu le jour, comme l'affirment ceux qui s'appuient sur une inscription datant de 1771 et qui surmonte la porte d'entrée de ce manoir. Cette tradition est d'ailleurs en opposition manifeste avec toutes les données des historiens valdôtains et étrangers qui placent unanimement à Aos te !e ber – ceau de saint Anselme. Mais ici un autre point reste à élucider. Est-ce que notre célèbre docteur serait né, comme Je pré– tendait M. le prévôt Dondeynaz, dans la rue qui va de l'ancienne chapelle de Saint-Grat jusqu'en Croix– de-Ville ? Il résulte des recherches faites par M. le Prieur Gal que cette assertion n'es t pas fondée et que saint Anselme naquit à Saint-Ours dans la rue qui porte son nom, N. civique 4, auj ourd'hui maison Tercinod. C'est là l'emplacement de l'ancien manoir de Gon– dulphe et d'Ermemberge, père et mère de saint Anselme, manoir qui passa à leurs parents, sei– gneurs de la Tour de Villa en Gressan. Ceux-ci l'habitèrent jusqu'à l'année 1504, où Antoine de Ja Tour le légua à son beau-frère , Roz Favre, gentil– homme valaisan, qui le fit r econstruire de fond en comble l'année sui vante. Cette maison devint ensuite successivement la propriété du baron Pierre-Phili– bert de Roncas, de son neveu Jean-François des comtes de Valperga, de l'avocat Grivon, de l'avocat Octave Carrel de Châtillon, et enfin, en 1843, du chevalier Michel-Joseph Tercinod, directeur du Do– maine. A travers toutes ces vicissitudes et ces transmis– sions de propriété , le nom de notre éminent corn-

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