BASA

- 120 - me nos voisins d'Outremont, ont souri à l'annonce de ces trouvailles. Le piédestal sur lequel était assis Thomas à Kempis semblait trop solide pour être ébranlé. N'importe, le sourire n'est pas un argument; la vérité s'est fait jour; peu à peu elle a fait son che– min; et aujourd'hui Jean Gersen, italien comme Pierre des Cours, est reconnu, on peut le dire, una– nimement, comme le pieux auteur de. ce beau livre. En changeant Jes noms et les dates , c'est, ~ la lettre, ce qui est arrivé au pape Innocent V. Ce n'est pas, au reste, un cas isolé. La pénurie et l'obs– curité des documents o,nt laissé dans l'ombre la naissance et les circonstances de l'enfance et de la jeunesse d'une foule d'hommes célèbres. Jean Duns Scot, le c1octeur subtil, le dominicain Jean Touler, sont de ce nombre. Ce n'est que tout récemment que le Northumber– land, pour le premier; et Strasbourg, pour le second, ont déc.ouvert les titres qui semblent leur donner gain de cause. « Plusieurs de ces anciens docteurs, dit Darras, nous apparaissent dans le lointain du passé, comme les Melchisedech de la doctrine, sans généalogie, sans histoire individuelle ou collective ne se montran 1 t qu'~ l'autel, .dans l'efercice de leur auguste ministère. » · · Voilà quatre faits encor.e que nous regardons comme incontestables. S'ils sont faux, qu'on le prou– ve; s'ils ne le sont pas, qu'on admette que le simple \émoignage des chroniqueurs, sans aucun docu:ment à l'appui, n'est pas du tout un garant assuré de leur véracité. Les ~xemples que I).Ous venons de citer le démontrent. Aussi sommes-nous amenés à dire, sans la moin- . ' '

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