BASA

- 122 - avions beau ajouter qu'il était ridicule de supposer que les Roncaa, au siècle même du plein épanouis– sement de l'art héraldique, eux qui tenaient à la cour de Savoie un si haut rang, eux qui étaient en connaissance des traditions de la Savoie, d'Aoste et de Rome, qu'il était ridicule, disions-nous, de sup– poser qu'ils eussent pu commettre une pareille con– fusion. C'était égal ; on ne cessait de parler sur le même ton; tant il est vrai qu'il n'y a pas sourd pire que celui qui ne veut pas entendre. Pour leur fermer la bouche, nous avons tout ex– près fait photographier le portrait du pape qui se trouve à la sacristie de l'église de la Salle. Cette photographie, placée à la tête de ce mémoire, dé– sarmera, nous l'espérons, les plus opiniâtres. Toutefois nous sommes bien aises que le démenti vienne à nos adversaires de la plume même de l'un des leurs. M. de Foras, en effet, fait observer fort à pr9pos (ce que nous aurions dû faire nous-même), que Mgr Dellachiesa ne donne pas du tout à Inno– cent V les armes de la famille des Cours. A-t-il choisi le blason que quelques auteurs lui donnent comme pape? A-t-il été induit en erreur par la bé– vue de l'édition de Platina de 1626? - Nous n'en savons rien. Quoiqu'il en soit, ce ne sont pas les armes de la famille des Cours qu'il donne à Inno– cent V. Donc, disons-nous, les auteurs de nos portraits ne se sont point inspirés aux ouvrages de Mgr Della– chiesa; - donc les Roncas n'ont point été induits en erreur par Mgr de Saluces; - donc Dellachiesa n'est point l'auteur de ce qu'ils appellent la confu_ sion des Valdôtains; - donc celui qu'ils suppo– saient l'unique auteur de cette confusion ne l'étant

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